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Les SSV et les constructeurs de machines agricole. (167)


Ayant déjà raté le coche avec les quads, les constructeurs de matériels agricole aimeraient bien, cette fois ci, goûter à une part du gâteau que représente le marché du SSV. Marché qui, pour ces constructeurs, ne représente finalement qu’un infime pourcentage de leurs Chiffres d’affaires (CA pouvant dépasser le milliards de dollars pour certains), mais restant tout de même intéressant.

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N’ayant pas cru aux quads, ils les ont, pour la plupart délaissés.

Du moins, ce n’est pas parce qu’ils trouvaient les quads comme de mauvais véhicules mais plutôt qu’ils ne les considéraient pas comme de véritables engins de travail :

(attention, il faut se placer du point de vue de l’utilisateur situé entre 1995 et 2005)

-La charge pouvant être transporté n’est pas assez importante (moins de 100 kgs)

- Pas prévu pour tracter des remorques de gros gabarit.

-Ne peut transporter qu’une seule personne

-Ils ne sont pas assez puissant et ne sont pas tous en version 4x4.

-La clientèle cible des constructeurs est assez âgée, et la montée et descente fréquente du quad peut s’avérer fatiguant et peu aisée.

-La clientèle n’est pas habituée à la conduite avec un guidon

-La mauvaise utilisation du quad peut vite s’avérer dangereuse à cause de chutes ou retournement. Le pilote n’est pas suffisamment protéger. Et les constructeurs veulent éviter les potentiels procès ; comme il y a pu y avoir avec les ATC.

-Motorisation essence ce qui fait que la clientèle professionnelle ne sera pas exonéré de taxe.

-Le quad est tout de même assez onéreux par rapport à un petit tracteur ou un 4x4. Il n’est pas forcément comptablement rentable.

-Les modèles ne sont pas tous exonéré de TVA.

Pour la majeure partie des constructeurs de machines agricole, le quad représente un super véhicule tout terrain parfait pour se déplacer mais pas assez fonctionnel pour être vraiment considérer comme un vrai engin agricole.

Seul JOHN DEERE et MASSEY FERGUSON se sont, au début des années 2000, lancés dans l’aventure du quad et ont tenté de conquérir le marché en sous-traitant la production de leur gamme à BOMBARDIER (pour JOHN DEERE) et ARCTIC CAT pour MASSEY FERGUSON). Mais ne contrôlant pas la technologie ni la production et par conséquent les coûts de fabrication et de distribution, les tractoristes dépendent entièrement de leurs sous traitants.

Ne réussissant pas à implanter leurs quads sur le marché mondial, JOHN DEERE et MASSEY FERGUSON ont rapidement stoppé cette drôle d’aventure.

Fin des années 2000, le développement du SSV a cette fois ci convaincu les principaux constructeurs Agricole et de Travaux Public que ce genre de véhicule peut être un véritable véhicule à usage professionnel.

Chacun veut désormais pouvoir proposer un SSV à son catalogue pour compléter leur gamme.

D’autant que ce type de véhicule a désormais tout pour séduire les professionnels.

Les principaux inconvénients que l’on pouvait reprocher aux quads ont été balayé sur les SSV :

-Grâce à une benne basculante, il est possible de transporter des charges de toutes sortes ; d'un poids pouvant, selon le modèle, dépasser les 500 kgs. De plus, le basculement de la benne peut être facilement assisté par un système de bennage électrique ou hydraulique.

-En plus de la charge transportée, les SSV peuvent tracter des remorques allant jusqu’à 1 tonne.

-Sur certains modèles on peut même atteler des outils agricole fonctionnant hydrauliquement ou sur prise de force (PTO).

-Contrairement aux quads, les SSV (selon le modèle) va pouvoir transporter confortablement jusqu’à 6 passagers.

-Avec des motorisations essence et diesel, les SSV s’avèrent être des engins très puissant ; et d’excellents franchisseurs, même à pleines charges.

-L’accès à son habitacle est assez aisée et moins fatiguant, à la longue, que la montée et descente d’un quad.

-Les passagers sont confortablement installés sur une banquette ou dans des sièges moulés.

-La conduite avec un volant est plus habituelle pour les utilisateurs pro et se rapproche de celle d’un tracteur.

-Le risque de retournement suite à une mauvaise utilisation est toujours possible, mais les passagers sont protégés par des arceaux et sont retenus à l’intérieur de l’habitacle par des ceintures de sécurités.

-Du fait de sa motorisation diesel, la clientèle professionnelle pourra être exonéré de taxe pour l’achat de ce véhicule et sous certaines conditions pourra utiliser du fioul comme carburant.

- De nombreux accessoires sont disponible pour ce genre de véhicule (portes, pare brise, toit,…). Ces accessoires améliorant le confort des passagers en protégeant des conditions climatiques.

Pourtant bien que tous intéressé pour proposer un ou plusieurs modèles de SSV à leurs catalogues, aucun constructeur de machinisme agricole (hormis JOHN DEERE) ne fabrique de SSV.

Fabricant des machines agricoles high tech avec des technologies de pointes et pouvant valoir des centaines de milliers d’euros, ces constructeurs ne peuvent pas économiquement et ne veulent pas investir dans des unités de production consacré à la seule fabrication de SSV. Véhicule qui par rapport à leur activité principale ne représente qu’un très minime, voire infime, pourcentage de leur Chiffre d’Affaire qui s’élève à plus de 20 milliards de $ chacun.

Cette fois encore, les principaux acteurs ont fait le choix de sous traiter leur fabrication mais imposent leurs cahiers des charges ; afin d’obtenir des véhicules à leur image et non plus des copies repeint à leurs couleurs.

Bien que performant , les engins produit ne sont pas tout à fait au même niveau technique que ceux des marques spécialisées tel POLARIS, KAWASAKI, HONDA,... Car il faut bien l’admettre, ils arrivent un peu « après la bataille ».

Mais surtout les constructeurs agricole ne visent pas la même clientèle et veulent un produit qui soit robuste, qui dure dans le temps et surtout prévu pour un usage intensif et/ou régulier dont l’utilisation est très souvent de courte durée (pas de randonnée de plusieurs heures) mais très répétitif.

La quasi-totalité des SSV AGRICOLE sont proposé avec un moteur diesel.

A ce jour, Les SSV traditionnels peuvent aisément atteindre une vitesse de 80km/h voire plus selon le modèle, mais il est rare qu’un SSV AGRICOLE dépasse les 40km/h.

Du fait qu’ils soient conçus pour une clientèle professionnelle, les normes de sécurité sont assez stricte.

Afin d’éviter toutes poursuites pénales, en cas d’accident, qui pourraient coûter beaucoup d’argent, les constructeurs sont très soucieux de respecter ces normes et vont appliquer, à leurs SSV, les mêmes normes de sécurité que sur les tracteurs agricoles (qu’ils maîtrisent parfaitement) alors qu’ils pourraient se contenter de la norme T3, un peu plus souple.

Aujourd’hui plébiscité par le public comme de véritables véhicules de loisirs, il faut rappeler que les SSV ont été crée en 1988 par KAWASAKI avec la MULE 1000 ; et ils avaient la vocation première d’être un véhicule Utilitaire, et c’est dans ce créneau que les constructeurs agricole veulent que leurs véhicules restent.

*Le terme MULE, inventé par KAWASAKI, pour baptisé sa gamme de SSV, est couramment utilisé jusqu’à fin des années 2000 pour qualifier les SSV de toute marque et fait référence au fait que l’on peut charger ce véhicule comme l’animal.

Mais en réalité MULE est le diminutif de Multi Use Light Equipement. (Véhicule utilitaire Léger).

Afin d’obtenir un véhicule fiable, robuste et qui dure dans le temps, les constructeurs ont tout miser dans une mécanique fiable,performante , au détriment de l’esthétisme. Pourtant ces dernières années, certains comme NEW HOLLAND comprenant que travailler avec un joli véhicule confortable est plus plaisant et plus productif , ont dernièrement développé une gamme avec un look plus moderne avec un design se rapprochant de plus de plus du look futuriste des tracteurs agricole high tech de dernière génération.

Bien que les plus marques de matériels professionnels possèdent désormais un ou deux modèles de SSV, leur développement ne se fait que pas à pas.

Car :

- malgré une présence sur tous les marché mondiaux, les SSV agricole et TP ne sont pas forcément distribué dans tous les pays.

- Bien que chaque marque, bénéficiant d’un réseau mondial, très bien structuré, de concessionnaires, les SSV comme certains autres matériels du genre Parc et Jardin, ne peuvent pas être distribué par toutes les enseignes de la marque.

-Les tarifs de ces machines sont assez élevés et ne correspondent pas aux tarifs du marché des SSV de loisirs.

- Les modèles ne se renouvellent pas et il a fallu attendre de nombreuses années avant de voir des nouveautés.

Hormis pour JOHN DEERE qui a immédiatement su voir l’intérêt de ce genre de véhicule dans le monde professionnel, les SSV n'est pour le moment qu’un véhicule d’appoint à proposer à leur clientèle qui n'a finalement pas encore réellement réussi à trouver sa vraie place parmi la multitude de matériels différents disponible dans le machinisme agricole.

Caractéristiques technique d'une partie des SSV agricole et TP que l'on peut retrouver à travers le monde.

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